Saturday, April 28, 2012

Google me demande de réactiver ces anciens mail sinon ils passeront à la trappe.

J'ai plein de choses à dire à bientôt, car après tout il y a maintenant six ans que l'on a traité mon mélanome.

Promis je parlerai de la suite et de l'amitié que mon fait ceux qui comme moi sont passés par là, en me contactant pour me dire que lire la dérision avec laquelle je traitais de ce mal à l'homme leur avait fait du bien. Ils sont devenus mes amis. Je me suis même découvert le Poulidor de l'un d'entre eux, Paul qui me bat à plat de couture !

On a plein de choses à se dire.

Friday, October 20, 2006

Par dessus la jambe

Faut-il traiter son mélanome par dessus la jambe ?

Je m'appelle Bernard et j'ai 60 ans !

J'ai vécu toute mon enfance au soleil en Martinique (on ne savait pas que les UV étaient dangereux). Autant dire que je n’ai pas manqué de peau, j’en ai changé deux à trois fois à chaque vacance. Plus tard la pêche et la voile m’ont laissé à la fortune « du peau ».

On ne peut pas plus empêcher des enfants d'aller au soleil que les poissons d'aller dans l'eau. Cette photo de feu mon ami Philippe Bastin en est une illustration.

Je raconte dans ce blog comment j'ai failli traiter un mélanome, un cancer de la peau dangereux, par-dessus la jambe parce que je ne voulais ou ne pouvais pas le voir. Quand il a enfin été identifié, par les soins d’une dermatologue qui avait un vrai comportement scientifique, (elle a du réaliser quatre prélèvements pour voir confirmé son diagnostique) je me suis alors précipité sur le Web, pour en savoir plus. Pas terrible ! J’ai donc décidé d’aller voir des spécialistes. Tout un parcours, qui n’est pas dénué d’un côté humoristique, au bout un immense soulagement et une perspective de guérison définitive.

Dans "Les Nouvelles du front" pendant des mois, j'ai informé avec humour, parfois un peu lourd , mes amis, mes parents de l'évolution de ce cancer, et de mon humeur.

Une "chimiothérapie par perfusion du membre isolé", a mis fin à ce mélanome donc à mon mal à l’homme et pour le moment à cette chronique du front.

J’aurais dû dédier ce blog à celui qui a fait connaître le reggae et la culture rasta au monde, j'ai nommé Robert Nesta Marley, alias Bob Marley, oui celui du groupe « The Wailers ». Né en Jamaïque en 1945 un an avant moi, Il est mort en 1981, des suites d’un mélanome malin détecté en 1977 en Allemagne. Lui il pensait que c’était une blessure au gros orteil droit attrapé en jouant au football.

Bob Marley n’a pas eu ma chance sa chimio traditionnelle n’a pas eu la la puissance d’une chimiothérapie du membre isolé 20 à 25 fois plus concentrée en une seule séance.

Moi, je suis né en 1946 en Allemagne, j’ai ignoré un mélanome car je pensais que j’avais attrapé un coup au tibia. Irais-je mourir en Jamaïque ?


Mais commençons par le début !

La drôle de guerre et la grande frayeur.
Des nouvelles de Zouk La et Paris
En passant chez Tante Linotte
En attendant l'opération d'Ady
Après l'opération d'Ady
Les drames du mois d'août
Bob Marley est mort et moi j'ai la cheville qui gonfle
Le calme avant la tempête
Ma peau manque de pot
Nouvelles du Front N° 1
à Nouvelles du Front N° 12

Thursday, October 19, 2006

La drôle de guerre et la grande frayeur

La nouvelle qui suit commence au second trimestre 2005 un peu comme la drôle de guerre. Il ne s’y passe presque rien, et il s’y passe presque tout. Ce 2 avril j’ai eu 59 ans. C’est un chiffre qui ne tourne pas rond, pas même de quoi crier vive la France ! Que l’on ne s’attende pas à me voir parler de travail en ces chroniques. Ce n’est pas une nouvelle qu’il me faudrait écrire, mais quelque chose entre « Guerre et Paix » et « A la recherche du temps perdu ». Je manque de souffle !

Depuis 1982 époque à laquelle on m’a découvert deux larges cancers de la peau, des basocellulaires l’un sur le dos l’autre sur la poitrine, et que l’interne de service de l’IGR me les a enlevé de deux coups de bistouri, et cousu avec du fil de pêche à peine entré dans la cabine d’examen, je me méfie. Voyager cousu main dans du fil de pêche, cela ne marche pas pour les gros poissons. Tout à cassé. A l’arrivée deux cicatrices éclatées telle une boutonnière. On aurait dit un trou de balle me dit mon Père ! Je n’avais alors qu’une vague idée de ce que voulait dire ce mot latin cancer, ce n’est que plus tard que j’ai compris qu’il y a ceux que l’on caresse dans le sens du poil, et les autres. Aussi quand mon Père m’a proposé de partager les frais d’une tombe familiale en granit, je lui ai dit bonne idée, on pourra toujours défiscaliser au titre du domicile principal.

Donc régulièrement depuis mon trou de balle, je me fais observer. On suppute, on me tâte et on coupe ou on brûle. J’en ai pris l’habitude, « my dermato is rich ! ».

Or donc le 19 avril 2005 le ciel nous tombe sur la tête.

Il y a d’abord cet étrange halo dans le ciel, nous n’avions encore jamais vu cela en Martinique !



Et puis je reçois du Québec une explication de mon frère Thierry : Il y a eu surbooking.



Ca a jeté un grand froid !


Mais hélas le même jour tombe le résultat d’un examen que Maman vient de subir.
L'examen dopler en gros dit qu'il faut l'opérer d'urgence du coeur.


En fait l'examen nous donne deux nouvelles, une bonne et une mauvaise !



La bonne c’est que l’on sait enfin pourquoi Maman tousse depuis des années, sans que jamais la faculté n’en ai trouvé la cause.

Elle a des fuites dans les tuyaux !




Il semble que ses valves cardiaques fuient et refoulent du goulot dans les poumons.

Pas terrible, mais au moins on ne cherchera plus quelle est la chiure de mouche, l’aile de papillon mangé par un anoli, ce charmant petit lézard vert, qui la fait tousser.

On ne comprend pas vraiment tout, mais ça a vraiment l’air de grosses fuites !

La mauvaise, c’est que vu la calcification il faut opérer au plus tard dans les six mois. On ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais c’est sûrement une grosse tuile.

La conclusion est en effet là devant nous :
Pour notre famille c’est la tuile, c’est un peu comme si un cyclone mettait par terre notre « poteau mitan » familial, notre clé de voûte, et ça nous fait comme si on avait désormais une araignée dans le plafond.

Du coup j’en prends un coup. J’ai les chevilles qui gonflent, "je me souviens plus pourquoi" et je n’y prête pas attention. Il y a une autre urgence !

Maman nous a dit : il me faut consulter un spécialiste cardiaque qui puisse me dire si on peut m’opérer. J’aimerai bien passer ma convalescence dans un endroit sympa. Elle avait déjà pris sa décision ! Heureusement il y a précisément un service spécialisé à Nîmes tout près de Caveirac là où habite Tante Marie Claire la petite soeur de maman.

Plus démerde que ma Tante, il n’y a pas. En deux temps trois mouvements, elle a obtenu un rendez vous avec le spécialiste qui attend maman.


Wednesday, October 18, 2006

Des nouvelles de ZOUK' LA et Paris

DES NOUVELLES DE ZOUK'LA
Alors que maman doit partir nous recevons des nouvelles de Zouk'la.

Le 23 avril 2005, je reçois le message N°14 de nos amis Nicole et Jérôme Nouel partis rejoindre leur bateau Zouk’la en corse pour la fin du tour de la Méditerranée et retour en Martinique : « Bonjour aux amis depuis Ajaccio, le 23 avril 2005. Le 18 dans la nuit, nous avons atterri à en Corse chaleureusement accueillis par l’ami Pierre et son chien Horus. Et le lendemain matin, nous retrouvons Zouk’la, impeccable (merci Pierre), épargné par les bombes (merci le FLNC), sagement amarré à la marina. ...».

Ce sont à la fois mes amis et ceux de Maman. Pendant la maladie de Papa durant près de 4 ans nous avons monté un bridge saucisson - vin rouge des plus sympa tantôt chez les uns ou chez les autres. Cela permettait à Maman de souffler. Leur chronique va être régulièrement transmise à Maman à l’hôpital où elle va bientôt entrer, elle en rêvera. Cette chronique m’a donné l’idée de préparer la mienne, mais comment en parler librement quand c’est votre maman qui souffre ?

C’est ainsi qu’Ady part se faire examiner.

Je reçois le message N°15 de ZOUK’LA retransmis à Ady : « Bonjour aux amis depuis Melilla, le 7 mai 2005. Le dimanche 24 avril, après avoir bien abreuvé nos amis corses au planteur et au ti-punch, l’équipage de Zouk’la, ...largue les amarres de la marina d’Ajaccio ... et mouiller en fin de journée dans l’anse isolée de Girolata. , nous sommes invités à boire le rosé par la sympathique équipe de l’unique boutique du hameau ;.... la soirée se termine dans les chansons après avoir éclusé force bouteilles et promis de remettre cela demain au punch si la météo n’est pas favorable à un appareillage. ... vent debout pour rallier Minorque.... »
Maman aime rêver, mais on sent tous qu’elle n’a pas le moral. Alors je décide de partir la rejoindre. Je suis devenu un spécialiste des enchères de voyage sur Internet et j’espère obtenir un bon prix. Bingo ! J’ai réussi du 12 au 20 mai son opération a lieu deux semaines après.

Avant de partir je règle d’urgence une question avec les archives de la Martinique. Je fais don à la collectivité de la totalité du dépôt de près de 10 tonnes d’archives sur les anciennes usines à sucres déposées aux Archives pour servir à l’histoire de la Martinique. Une petite cérémonie est préparée le 19 avec le Président du Conseil Général. Je suis très honoré de revoir mon ami Claude Lise, mais vraiment en ce moment, les honneurs je n’en ai rien à battre.



Je prends l'avion pour Paris. Je me précipite voir mon petit fils Léon, puis nous décidons Séverine ma fille et moi de nous rendre à Caveirac rejoindre Ady .

Tuesday, October 17, 2006

En passant chez Tante Linotte

Séverine et moi nous sommes partis en train pour Bordeaux avant de nous rendre via Toulouse à Caveirac à quelques km de Nîmes.

Nous choisissons de passer au préalable par Bordeaux pour y voir un autre pilier de la famille notre « Tante Linotte », qui porte allègrement et avec élégance ses 102 ans.

Séverine lui donne des petits cours sur son ordinateur.



Nous sommes allés déjeuner.

Notre tante avec un bon coup de fourchette parlait avec condescendance de nos voisins de table dont la moyenne d’âge frôlait les 86 ans.

« Vous avez vu un peu, ces vieux ! »


On est sorti bien en forme !


On est allé faire des photos de famille à la sortie.

Pour tout dire notre Tante nous a stupéfié avec ses 102 ans !


A la sortie Séverine va lui expliquer la photo numérique.
Pas de problème !


Debout elle écoute les explications.Elle a connu la naissance de l'électricité, celle de l'aviation, elle saute allègrement dans le numérique.



Le lendemain nous partons pour Nîmes pour rejoindre Tante Marie claire et Maman. Il est prévu toute une série d'excursions pour faire oublier à Maman que dans quelques jours elle va se faire opérer.

Monday, October 16, 2006

En attendant l'opération d'Ady


En partant de la Martinique Ady était heureuse entourée par deux de ses petits enfants, Cédric et Rémy sous le regard du génie de la maison.

La voyant soucieuse, à l’aéroport, j’ai décidé sur un coup de tête de partir une semaine pour lui éviter de trop penser avant l’opération.


Bien entendu elle a déjà tout étudié de cette opération sur Internet. Elle connaît parfaitement les risques !!

Quant à moi j’aurais mieux fait d’en faire autant pour moi.


J’ai un drôle de truc sur la jambe, mais je n’y pense guère.

C'est une tache un peu brune qui est irrégulière, qui ne fait pas mal. On dirait que je me suis cogné quelque part, ou que de petits vaisseaux ont explosés à l'intérieur superficièlement.



Nous voici donc Séverine et moi reparti de chez notre Tante Linotte, pour Caveirac à côté de Nîmes.

Nous retrouvons Ady, Tante Marie Claire et Noël.




Maman et Marie Claire sa petite soeur sont heureuses de nous voir.

Tout un programme a été préparé pour distraire Ady, et l'empêcher de penser sans cesse à l'opération.




Noël lui est ravi, outre qu'il a des convives à régaler de sa cuisine, il a en Ady un excellent public pour écouter ses oeuvres.







Il fait beau nous partons dans la campagne, avec ses vignes et ses fleurs.


Séverine et moi nous conduisons Ady chez de vieux amis les Richon. Ils habitent un petit village aux toit de tuiles.








Maman se plonge immédiatement dans l'antiquité Egyptienne.


Maman est heureuse.
Cela se voit !





Nous pouvons maintenant remonter à Paris.








Quelques jours avant l’opération.

Je retransmets à Ady le massage N° 16 concernant le tour de la Méditérrannée de Zouk’la arrivé le 27 mai 2006 de Gomera aux Canaries. « La marina de Melilla, enclave espagnole sur la côte nord du Maroc, est toute neuve... La ville est sympathique sans plus. ...nous voilà à Nador au Maroc, ville nettement moins clean que l’enclave espagnole, mais beaucoup plus dépaysante..... 6 heures et demi de trajet, dans un bus brinquebalant et surchauffé ... la traversée de la chaîne du Rif, ...le premier thé à la menthe..visite de la Medina ....nous retrouvons Zouk’la ...pour un nouvel appareillage, cap sur le détroit de Gibraltar. ... »

C’est l’Odyssée !



Retour sur Paris, j'ai juste le temps de jouer le Père et le Grand Père avec Séverine et mon petit fils Léon.














Je suis de retour à la Martinique.


Henry et Hugues se sont précipités à l'aéroport pour avoir des nouvelles.





Thierry vient de nous faire savoir qu'il a pris des vacances pour aller voir Maman à sa sortie d'hôpital dès que l'on pourra la voir.

Le 31 mai. Message d’Henry. C’est lui l’aîné, et il nous fout la pétoche !

Il a eu Maman dans sa chambre et écrit : « Je l'ai eue. Elle est fatiguée. On lui a fait des tas d'analyses, de prises de sang ; d'introduction de sondes de toutes sortes. Malgré les tranquillisants qu'elle prend apparemment, car je l'ai trouvée très ralentie, elle va. Son opération a lieu le 2 Juin. »

Je me dis le 2 juin, ce ne peut pas être un mauvais jour, c’est l’anniversaire de Séverine.

Après l'opération d'Ady

Le 2 juin 2005 l'opération a donc eu lieu.
Les médecins ont donc changé les valves du coeur d'Ady et tout s'est remis en marche.
Message aux frangins : « Je viens d'avoir Marie Claire qui a eu l'hôpital et le chirurgien. L'opération s'est bien passée. Le coeur est reparti. Maman est en salle post opératoire. Prochain bulletin vers 17 H à Nimes. »


Ouf !!! Désormais il y a bien un cochon qui sommeille en elle !Et dans la cochon tout est bon !

Il n’y a plus qu’à attendre. Je bosse fort car j’ai décidé de repartir pour France. Pour tromper l’attente je lis beaucoup.


Un livre « Les traites négrières » a retenu mon attention. J’ai l’impression que ce livre va faire du bruit. Dans le déconographe ambiant il a de quoi déranger. Je repère quelques poncifs mineurs et j’écris à l’auteur. « Permettez moi de saluer votre ouvrage « Les traites négrières » Nrf Gallimard 2004. Ce travail, l’une des premières tentatives de synthèse en langue française sur les diverses traites qui se sont organisées non seulement à travers l’Atlantique, mais aussi à travers l’Afrique et vers l’est africain, fut sans aucun doute un travail difficile concernant une zone géographique immense sur plusieurs siècles. .... Cependant je suis à peu près convaincu que votre ouvrage « Les traites négrières » va probablement déclancher des polémiques.
Il montre en effet comment certaines sociétés africaines africaines se sont structurées pour offrir aux marchands cette marchandise particulière, l’esclave, et comment la traite arabe qui a commencé bien longtemps avant la traite atlantique a perduré bien longtemps après l’interdiction effective de celle-ci.
Il existe en effet un fort courant de réappropriation de la mémoire du peuple noir, « le devoir de mémoire », qui vise à démontrer que les noirs ont subi non seulement une exploitation par la traite et l’esclavage, mais une véritable tentative de génocide , de la part des blancs, que cela doit être reconnu et réparé.
Ceci n’a rien à voir avec l’histoire. Si au plan de la psychologie sociale, on peut comprendre qu’il y ait dans un premier temps une réappropriation d’une histoire particulièrement douloureuse et traumatisante, pour mieux comprendre ce qui a été à l’origine du racisme, s’arrêter là c’est refuser le dépassement dialectique, qui conduirait à reconnaître ce que les romains avaient déjà observé « homo homini lupus est ».
J’ai dans mes travaux observé ce même type d’arrêt du mouvement d’analyse, dans certains comportements qui ont conduit du Négrisme au Macoutisme et au Duvalièrisme à Haïti. J’espère sincèrement que vous pourrez échapper à ces polémiques stériles. »

Patatras ! Je m'apprette à poster ma lettre lorsque éclate la polémique. C’est encore pire que ce que je croyais.


Cela va durer des mois !

Pour tout dire pour le moment je m'en bat la coquillard !


Le droit de visite

Obtenir le droit de visite dans un hôpital, ne fut pas possible, mais il nous a été accordé dès que Ady a été transférée en convalescence à Quissac.

L’hôpital nous a annoncé qu’à partir de maintenant maman peut recevoir des visites. Dix jours après l'opération elle a été transférée à Quissac, pour sa rééducation. Le 14 juin 2005, nous ouvrons une véritable salle des marchés, il me faut absolument deux places d’avion, l’une pour moi et l’autre pour Paule, et comme je n’ai pas trop de ronds, des places pas chères. On arrache deux places à 260€ avec départ le 19 juin, retour le 28. Pile !

Moins de 15 jours après l'opération Ady Marche. Elle a son trajet journalier qu'elle me montre.

Paule a voulu m’acompagner. Je lui en suis reconnaissant. Maman aime beaucoup Paule pour avoir été capable de me ramasser à la petite cuillère au moment où j’étais devenu SDF après ma chute.





Thierry du Canada lui annonce aussi sa visite surprise. Il doit arriver une semaine après moi.

Nous décidons de répondre à l’invitation de Tante Marie Claire qui nous propose d’ établir chez elle notre camp de base.

Maman en est informée, fatiguée mais heureuse de respirer. Elle s’est mise à aimer ce cochon qui sommeille en elle, et nous porc salut !

Marie Claire lui porte ses messages et en particulier les suites du voyage d’Ulysse. Le message 17 de Zouk là arrivé peu avant le 19 juin à la Martinique nous a été transmis. Ils nous ont fait rêver.

« La Gomera, petite île située à l’ouest de l’archipel des Canaries, est l’escale idéale pour préparer une transat. ...Nos enfants Aimé et Délice nous donnent un sérieux coup de main pour les préparatifs ...Le 28 mai..., nous déposons les enfants à l’aéroport.... Puis nous concluons notre escale par un pot sur un bateau français voisin et appareillons tous les deux à la tombée du jour pour Hierro, île la plus ouest des Canaries où nous avions regretté de ne pas faire escale il y a 6 ans. Nous resterons sur notre faim ...nous décidons de prendre le large sans avoir découvert les charmes de l’intérieur de Hierro. Nous voila donc partis pour une traversée d’au minimum 2.600 milles ... »

Nous arrivons à Caveirac Paule et moi. Paule a voulu me laisser aller voir seul Maman par discrétion, qui d’ailleurs n’est pas de mise avec Maman. Tous les jours nous irons passer un moment dans sa chambre, puis dans la pinède. Maman va mieux. Elle a une capacité étonnante, et se brave cochon qui lui a fourni les valves fait bien son ouvrage, décidément tout est bon dans le cochon. La malheureuse Paule elle, est tombée malade. Une grippe en plein mois de juin. La pauvre !


Thierry arrive enfin, le jour ou Paule part à Paris rejoindre son fils.

Il n’y a pas cinq minutes que Thierry était là il draguait déjà ma belle dont il venait de faire la connaissance.

Les affaires vont mieux, nous avons tous repris le goût de vivre.


A peine Paule dans le train, nous allons Thierry et moi à Quissac voir Maman.

Maman est ravie de voir son petit dernier.

Après tout il n'a que 55 ans !!

On commence par de petites visites dans sa chambre puis une petite ballade jusqu ‘à un pavillon avec arrêt sur des bancs accueillants.



Pendant près d'une semaine Thierry et moi, tous les jours grace à la délicatesse de Tante Marie Claire, nous sommes allés voir Maman. Cela nous a fait le plus grand bien, nous avons fait un bond en arrière dee plus de 40 ans nous étions redevenus enfants !!

Maman se sent maintenant dans une forme qui lui permet de faire une ballade. Nous décidons d'aller à la montagne pour chercher la fraicheur.



Le "békéqois" est d'une grande attention pour sa Maman !





Il nous fait eclater de rire à table quand il nous raconte sa découverte, sa pêche devrait on dire.












Et je comprends comment nous avons pu évacuer la grande frayeur !


Les drames du mois d'Aout etc

Retour à la Martinique en cette fin juin 2005.

L’annonce de la double grossesse d’Audrey la compagne de Cédric et celle de Séverine me fait plaisir. La vie continue, les naissances sont prévues pour la fin de l’année. Tout va bien donc.

J’ai la cheville toujours gonflée. Il faut que j’aille voir un médecin.

Je profite d’une visite de routine pour en parler au remplaçant de mon généraliste. J’ai aussi une petite tâche sur le tibia, un peu comme si je m’étais cogné sur le coin d’une chaise. Pas de quoi casser la patte à un canard !

Il ne me propose de voir un cardiologue car, depuis des années on m’a diagnostiqué de la tension.

Pas étonnant car je suis tombé sans parachute d’un poste brillant de PDG à SDF en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. J’ai eu beau dire après Montaigne : « Le plus grand roi du monde n’est assis que sur son cul », ça m’a quand même un peu fait mal, et mon coeur a refoulé la tension qui avait en moi dans mes veines et dans ma tête. On ne fait que me dire deux mots : en tension. Le coup est certainement le coup de pied de l’âne que j’ai reçu.

Rendez vous est pris au plus tôt en Août.


Le 7 août, un grand peintre naïf est mort : Florimond.

Son tableau d’un cyclone est accroché à la maison depuis des années, avant il ornait la porte des cabinets à Ferdinand notre appartement de Paris. J’ai eu le temps d’en détailler les moindres recoins.

Paule et moi nous avons décidé de prendre quelques jours de vacances, et comme on n’a plus trop de moyens on profite des offres locales dans les grands hôtels : direction le Méridien.

Mais le vrai drame restait à venir. Le jour de notre départ le 16 août 2005, un drame épouvantable a eu lieu.

Crash à Maracaïbo.

Un avion charter s’est écrasé au Venezuela avec un nombre considérable de martiniquais. C’est la stupeur !

Monette une de mes plus proche adjointe avant 1997 a perdu six des siens. J’admire la façon dont elle fait face, armée de sa foi inébranlable.

Après ça on se sent bien peu de chose.

Retour à la maison et donc direction mon ami cardiologue en cette triste fin août 2005. Il me reçoit le jour d’un important tremblement de terre. Il est quasiment parti. Sa canne à pêche est derrière lui dans son cabinet. Examen, électrocardiogramme : parfait ! On s’est connu sur les tatamis pendant des années. Je lui parle de ma cheville droite qui gonfle. Lui pense que la gauche aussi. Je n’en suis pas sûr.

Il me dit « on t’a prescrit de l’Amlor, c’est inutile, très souvent cela fait gonfler les jambes. On supprime et tu modifies ton hygiène de vie surtout ta nourriture et tu perds du poids. »

« En ce qui concerne ta petite tache noire, et la petite poche qui est apparue un peu en dessous du genou, tu devrais aller voir un spécialiste des veines. »

Mais avec les vacances les spécialistes se sont envolés. Pas de veine !

Pendant ce temps Henry et Marie ont proposé à Maman de les accompagner dans un paisible voyage en bateau sur le Nil juste après que Marie aie pris sa retraite. Elle a des points de bonus. L’idée de ce voyage permet à maman d’accélérer sa convalescence.

Nouvelle catastrophe le 29 août 2005.

Cette fois c’est la Nouvelle Orléans et le cyclone Katherina.

Quand j’entends les radios US dire qu’ils n’ont rien vu venir, je me dis que ces putains de sudistes utilisent vraiment les gros moyens, pour broyer du noir ?

Lève toi Martin Luther King et marche !

Le quotidien local de La Nouvelle-Orléans, The Times Picayun, cité par le Boston Globe, avait reçu il y a trois ans des prix pour l’enquête de deux de ses journalistes qui écrivaient « c’est seulement une question de temps avant que le sud de la Louisiane soit frappé par un fort ouragan, le risque devient plus grand et personne ne peut dire de quelle importance il sera ». On savait depuis vingt ans que la ville pouvait disparaître et rien de sérieux n’avait été entrepris.

George Bush dans son premier discours après la catastrophe déclarait : « Je pense que personne n’avait anticipé la brèche dans les digues. » La digue du cul Oui ! Ecouter de telles conneries me donne des boutons.

Pendant ce temps l’équipe rédactionnelle du Times-Picayune journal qui a perdu et son imprimerie et la possibilité de livrer ses éditions est resté dans la partie non inondée du journal et a continué sans interruption son travail sur internet grâce à son association à NOLA.com. Le professeur Choron aurait apprécié ! Le travail de cette équipe a reçu le « 2006 Pulitzer Awards for Public Service and Breaking News ».

Trois semaines plus tard belotte avec Rita.

Mon allergie à Bush, me déclanche une telle vague d’urticaire, que toute analyse dermatologique en est biaisée.

Je dois bientôt repartir pour France vers le 7 septembre pour deux semaines. Avant de partir je prends mon rendez-vous habituel avec ma nouvelle Dermato Madame G... C’est une amie de la dermato de mon frère Henry qui vit en Guadeloupe auquel on vient d’enlever un mélanome à peine découvert.

On a frisé alors avec Henry « Femme au bord de la crise de nerf ». il me téléphone deux fois par semaine pour que j’aille me faire examiner moi aussi, vu que nous avons fréquenté le même soleil, pris les mêmes innombrables coups de soleil pendant notre enfance et notre adolescence.

Il a dû éplucher le sujet sur Internet, car il me sert le tout de son cru. Il me fout la pétoche !

Je disais donc que mon allergie à Bush, me déclanche une telle vague d’urticaire, que toute analyse dermatologique en est biaisée. Ma dermato exerce encore à la Meynard. Entre deux malades du sida ou de la lèpre, je parcours des ouvrages pour femmes... les feuilles du syndicat, le papier peint, les tâches au plafond. Elle me reçoit.

Examen des lieux. La dernière extraction au bistouri surgelé fait par son collègue s’étant révélé imparfaite elle a concentré son temps et cette prise de contact à me rectifier l’épaule. C’est chaud les grands froids ! L’examen auquel elle me soumet ensuite la conduit à me donner un autre rendez vous à mon retour. "Y a du boulot me dit elle !!!"

Je parts donc en France. Maman est allé parfaire sa convalescence en Sologne chez des amis très chers. Ils lui offrent des couchers de soleil digne de contes de fées.

Bob Marley est mort et moi j'ai la cheville qui gonfle

J’ai la cheville toujours gonflée. Il faut que j’aille voir un médecin.

J’ai aussi une petite tâche sur le tibia, un peu comme si je m’étais cogné sur le coin d’une chaise. Pas de quoi casser la patte à un canard !

Si je savais ce qu'il y avait derrière cette petite tâche noire !!!

Je profite d’une visite de routine pour en parler au remplaçant de mon généraliste et lui montrer ma cheville et ma petite tâche. Il ne sait pas. Il ne me propose de voir un cardiologue car, depuis des années on m’a diagnostiqué de la tension.

Pas étonnant car je suis tombé sans parachute d’un poste brillant de PDG à SDF en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. J’ai eu beau dire après Montaigne : « Le plus grand roi du monde n’est assis que sur son cul », ça m’a quand même fait un peu mal. Mon coeur a refoulé la tension dans mes veines et dans ma tête. Il n'y a que deux mots à dire : "en tension".


Donc rendez vous est pris au plus tôt en Août. On est toujours en Août, mais j'ai envie de vous montrer un peu de La Havane où je vais aller en novembre.

C'est une ville magnifique grace aux restaurations effectuées avec l'aide internationale. On y observe des façades de toute beauté.



Je vous parlerai ci dessous de ce court voyage. Il a contribué à m'aider a affronter l'épreuve qui m'attend.

Retour à la maison et donc direction mon ami cardiologue en cette triste fin août 2005.



Son vieux complice c'est bien sa veine.


Mon ami cardiologue me reçoit. « A mon vieux complice !! Ah bon lui répondis-je un peu surpris, mes couilles aussi ! ». Ce dialogue quelque peu sur réaliste fut interrompu par un important tremblement de terre. On a bien cru que le ciel nous tombait sur la tête. Devais être puni pour une malheureuse petite contrepétrie. La réponse du ciel a dû ête non car tout s'est arrêté dans un grand silence. Ouf !

Cet ami est déjà parti dans sa tête. Sa canne à pêche est derrière lui dans son cabinet. Examen, électrocardiogramme : parfait !

Je lui parle de ma cheville droite qui gonfle. Lui pense que la gauche aussi. Je n’en suis pas sûr. Je lui demande « qu’est ce que j’ai ? » Il me dit « on t’a prescrit de l’Amlor, c’est inutile, très souvent cela fait gonfler les jambes. On va le supprimer et tu modifies ton hygiène de vie surtout ta nourriture et surtout tu perds du poids. »

On s’est connu sur les tatamis pendant des années des coups aux tibiason connait! Il ne sait pas ce qui se passe, sauf que ce n'est pas d'origine cardiaque.

« En ce qui concerne ta petite tache noire, et la petite poche qui est apparue un peu en dessous du genou, tu devrais aller voir un spécialiste des veines. »

Mais avec les vacances les spécialistes se sont envolés. Pas de veine !

Maman s'en va promener sur le Nil. Elle va donc bien. Ouf !

Pendant ce temps Henry et Marie ont proposé à Maman de les accompagner dans un paisible voyage en bateau sur le Nil juste pour fêter la mise à la retraite de Marie. Elle a des points de bonus. L’idée de ce voyage permet à maman d’accélérer sa convalescence.
Ainsi Maman s'en va tranquillement promener le cochon qui someille en elle en terre d'islam. Décidément le Nil est un long fleuve tranquille !!

Mais attention au soleil. « Ne t’inquiètes pas m’a dit Henry on mettra de l’écran total et je parts avec mon chapeau Bakoua ! Mais toi...
il faut que tu ailles te faire voir, non pas par les grecs ou Egyptiens, mais par ta dermato. Ne déconnes pas !
»

Moi je poursuis le voyage d'Ulysse dans le détroit de Messine.

A défaut du spécialiste du bol, je veux dire des veines....
je m’en vais voir ma dermato. oh ! oh! Cela fait comme une chanson.
Elle a plus ou moins quitté l'hopital et s'est installé un cabinet dans un pavillon dominant l’Etang Zabricot et la baie de Fort de France. Elle se serait maintenant plus orienté vers la chirurgie esthétique. Ca a l'air de marcher.

C’est le jour J. Je suis dans une salle d’attente, équipée de café, thé et surtout d’un grand écran plasma avec vidéo. L’attente est longue. Je vois Top Gun, puis débute un second film... On me fait enfin entrer dans son cabinet.

Torse nu. Examen du haut. On surgèle, on coupe. On passe dans son bureau. Au moment de partir je lui dit : « Docteur j’ai oublié de vous en parler j’ai quelque chose d’étrange sur la jambe je ne sais pas si cela relève de votre spécialité. »

Retour sur le billard en slip cette fois. Elle examine. Je la vois pincer le nez sur ma petite tâche au tibia.

Je me demande si c’est moi qui pue, pourtant j’ai changé de slip avant de venir ?

« Je n’aime pas ça dit elle. Il faut une biopsie. »

Va pour l’extraction. Je lui propose de m’endormir pour l’extraction vu qu’elle a une table confortable, et en moins d’une minute je dors et ronfle comme un sonneur.

« Je n’ai jamais vu ça me dit elle en me réveillant.» J’ai un gros picottement sur le tibia, mais je n’ai rien vu rien entendu.

On envoie le tout pour examen. « J’aimerai à tout hasard qu’un chirurgien vous enlève cela me dit elle. » Mais le chirurgien est précisément absent à ce moment, il ne sera là que dans un mois. Cela tombe bien je n’ai pas une passion pour la découpe. Pauvre con !!!


Entre temps je dois partir pour un voyage scientifique à Cuba, pas à la Jamaïque, j’aurai les résultats sur mon e-mail et on verra alors pour la chirurgie. Basta !

Avec ma petite tâche noire. Etais-je entré sans le voir dans la situation de Bob Marley ?

Bob Marley, oui Robert Nesta Marley, alias Bob Marley, oui celui du groupe « The Wailers » est né en Jamaïque en 1945 un an avant moi, Il est mort en 1981, des suites d’un mélanome malin détecté en 1977 en Allemagne. Lui il pensait que c’était une blessure au gros orteil droit attrapé en jouant au football.

J’aurais dû dédier ce blog à Bob Marley celui qui a fait connaître le reggae et la culture rasta au monde.

Message reçu à Cuba. « Résultats négatifs. »

Ouf !!!! En fait je triche ...
Je biaise déjà. Il était écrit : « Résultats négatifs. J’aimerai néanmoins vérifier. Revenez me voir.» Ce message ne va tout de même pas me brouiller l' écoute.

Bien, mais en attendant. Je travaille ... je travaille...Je m'active avec mes amis scientifiques Cubains et le Docteur Carreau très occupé par une importante communication sans fil.











Je profite d'un moment d'inatention de mes amis pour pratiquer la chaise vide et aller visiter le marché aux livres, et quelques musées.





Il y a des patios de toute beauté !

Vous comprenez mieux pourquoi, ma cheville n'était pas à ce moment au centre de mes préoccupations.


Je biaise encore plus que vous ne croyez.

Voilà m' a-t -lle dit : « les résultats sont négatifs, ce serait un naevus, mais j’aimerai refaire un autre prélèvement. ». Je n’ose pas dire que je ne sais pas ce qu’est un naevus !

Recherche sur le PC de l'hotel. Naevus : pourvu que ce ne soit pas un mot qui déclance les foudres de la censure.

Sur internet le diagnostique est difficile, cela va du tréponème à la lèpre en passant par diverses taches, et pourtant un naevus serait une tumeur mélanocytaire bénigne acquise ou congénitale.

La seule raie congénitale que je me connaisse c’est la raie du c...
Prélevons, prélevons donc !!! et qu'on en finisse ...

Mais bientôt la roue va tourner.


Et pas seulement pour moudre du café.

Le calme avant la tempête


Décembre 2005, j'ai quité Cuba j'avais un seul petit fils léon, coup sur coup ne voici devenu grand père de deux ravissantes petites filles, Elhora de Cédric et Audrey, Ines de Séverine et Max !


Le bonheur des mamans est vraiment une belle chose. Mais cet instant de bonheur, ne doit pas me faire oublier mon rendez vous avec ma dermato. Ne m'a-t-elle pas érit « Vos résultats sont négatifs, mais je ne suis pas convaincue. J’aimerai faire une dernière série de prélèvements pour un dernier contrôle. »

Que veut elle de plus ils sont négatif, je n'ai donc rien ! ... et pourtant j’ai de drôles de petites boules sous le genou et la tache au tibia est toujours là.

Donc nouvelle visite à mon dermato.

Une fois de plus je fais ma sieste sur son fauteuil. On a nos petites habitudes. Elle prélève et envoi le tout avec une note détaillée au médecin du laboratoire. Cette fois elle a vu plus large et plus profond. Elle a du faire un point de suture car j’ai le tibia en perce.

Nos amis Jérôme et Nicole ont mis Zouk ‘la leur beau catamaran à l’abri. Ils préparent la fête des 60 balais de Jérôme, sur une plage de la Caravelle. Je m’inquiète du transport. J’ai encore les deux petits trous dus aux prélèvements et je ne crois pas pouvoir marcher une heure ni me déplacer en Kayak.

« Ne t'inquiêtes pas Il y aura 2 bateaux qui pourront emmener les gens qui ne veulent pas marcher ( il y en a de plus en plus !!!) Pouvez vous apporter des patés salés et aussi un gateau et qq bières . Le RV est à 10 heures à la base nautique de Spoutourne . A très bientot Nicole .»

Belle journée, et moment de fatigue. Je crois que c'est ce jour là que j'ai pris conscience que j'avais quelque chose à la jambe, mais bof ! Les résultats sont négatifs, on verra bien.

Des instants de bonheur.

Il y a des moments suspendus, des instants de bonheur que l'on souhaite conserver.
J'en retrouve quelques uns.
Les visites de Thomas à ses cousins et cousines sont de ces instants. Il n'y a qu'à voir la tête de Mélanie.

Hugues lui même est heureux, il n'y a qu'à voir le visage canaille de nos trois lascars.




Et pourtant la période de Noël est douloureuse c'est l'anniversaire de la mort d'Yvette.



Dominique Batiste, un indien Palikour, fils de Manuel compère d'Hugues, qui a bien connu Yvette institutrice sur l'Oyapoc, redécouvre avec émotion un tableau d'Yvette fait de mémoire par son cousin Naby, fils de Ti Jacques Gros Dessormeaux, frère de Silotte la mère d'Yvette.

Mais pour le moment la petite famille d'Hugues est heureuse.











Arrive le jeudi 9 février 2006, triste anniversaire pour mon frère Hugues.

On vient d’apprendre la mort de Silotte Hanibal, la mère d’Yvette, la grand mère d’Adrien de Mélanie de Rémy. Nous l’aimions tous beaucoup.

J’écris à Séverine : « Ma Doudou, Nous sommes tous très triste de la mort de Silotte. Ta cousine Mélanie sans le montrer est très affectée dis lui un petit mot. Triste anniversaire pour Hugues.» Adrien a ce cri de détresse : « Ady ne meurt pas tout de suite, tu es la seule grand mère qui nous reste ! ».

Ces enfants marquent une incroyable capacité à faire face à ces douleurs à répétition : mort de leur mère, cette chère Yvette, mort de leur Grand Père Jacques; mort de leur grand père Clément; cancer grave de leur père ; mort de leur seconde mère leur soeur Vanessa ; mort de leur oncle Claude, mort de leur Grand mère Silotte qui leur avait tant donné d’amour !

Alors avec tout ça j’ai failli oublier mon rendez vous de Dermato. On peut le comprendre.