Monday, October 16, 2006

Nouvelles du Front N°11

16 juillet 2006

Vous vous souvenez sans doute que lors d’un épisode précédent je devais me rendre en Hollande pour terrasser le mal. Monté sur ma Rossinante je m’apprêtais à terrasser le mal fin mai. Il s’agissait de me rendre au pays des moulins au lieu d’une bataille, où il avait fait si froid que le bruit de la bataille avait gelé. J’envoyai des missives à sa Majesté la Sécu pour accréditation.

Hélas, on aurait du dire pour méditation, les missives envoyées à sa Majesté la Sécu pour accréditation, mirent tant de temps à me revenir que lorsque je m’approchai de ce lieu, des mois avaient passé et l’été était brusquement arrivé. C’est alors que les bruits de cette bataille avaient fondu et s’étaient répandus dans un fracas épouvantable. J’arrivai ainsi après la bataille. Il ne me restait plus qu’a attendre la prochaine bataille contre le mal.

L’occasion m’en fut bientôt donnée. J’étais invité par Gustave le Roussy, à une petite expédition entre amis contre le mal au mois de juillet en un lieu dit Villejuif. Il s’agissait à ce que j’ai compris de mettre le feu, et de cuire les membres récalcitrants. A ceux qui résistaient on les garrotaient, on leur faisaient ingurgiter de force avec une petite pompe une potion chaude d’un mixture de sorcière. Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siennes. Les cellules seines fortes de cette bénédiction divine semblaient décidées à subir vaillamment le combat.

C’est ainsi qu’après une brève inspection : soufflez, dites « A » , combien vous pesez, avez vous des allergies ; je fus déclaré bon pour le service.

L’expédition avançait donc, et on devait attaquer le 11 du mois de juillet. Comme chacun sait que l’on doit attaquer le mâle par le femelle, je fis venir la veille ma Dame de Coeur, qui se mit en voyage et devait me rejoindre sur le lieu du combat.

La veille donc, le soleil d’Austerlitz était sur nous nul doute que l’on gagnerait. Notre petite troupe s’en allait vers Villejuif. Il y avait mon Barbier, en réalité ma barbière, Dame C..., armée de ses coupes coupes, elle chevauchait telle une Jeanne d’arc Brésilienne qu’elle était d’ailleurs. Il y avait aussi mon préposé au gaz, chargé d’enfumer les patients, un alchimiste chargé de préparer les mixtures nécessaires aux récalcitrants, une petite troupe chargé de préparer le feu et du barbecue, de la pietaille porteur des instruments, et enfin le pompiste de service chargé de contrôler le débit de la pompe à ingurgiter.

La veille au soir alors que nous devions entrer dans Villejuif, patatras, le pompiste, fait un faux pas, marche sur un serpent et se chope une hépatite C. Il est immédiatement réformé. C’est terrible pour lui, mais c’est aussi la tuile pour nous. Allez rechercher un pompiste, mi juillet alors qu’ils sont tous mobilisé pour les feux d’artifices !

Moi je n’en su rien sur le moment. L’on m’avait expédié en éclaireur dans les environs. Aussi lorsque l’on prépara à mon intention des feux de signalisation, un petit nuage, deux, un vide ainsi de suite, il y avait un peu de vent, et ne comprenant pas le message, je me dis ce signalisateur me brouille l’écoute. Lorsque enfin je compris le message. J’ai ressenti comme un sérieux coup de pompe !

Une fois de plus ma Rossinante chargeait dans le vide, ce n’est pas aujourd’hui que je terrasserais le « mâle ». Pas question pour autant de rentrer.

Ma Dame était déjà en route et pour cause, je devais l’attendre d’autant que madame le Professeur, en charge de la petite troupe de vampires qui m’avait sucé le sang quelques temps plus tôt, me proposa de venir en son Pavillon Tarnier, pour me tirer les cartes et me dire quand de nouvelles hospices se présenteraient, et la vie que les dieux me prêteraient.

Les augures furent rendus : le 8 août nous répondrons à l’invitation de Gustave Le Roussy ! Je peux donc aller me promener aux « Arts Premiers ». Je vérifie que Rossinante a assez de foin, j’enlève mon armure et m’en retourne en mon domaine pour un repos forcé.

Don Bernardo Batteleur de Vent

No comments: